 Dans le cadre de la Fondation Blachère, Ndary Lo reprend avec une scénographie cette fois très centrée sur Rosa Parks et sa lutte contre la ségrégation, le thème qu’il avait traité avec une première approche très différente à l’occasion de Dak’Art 2006. Comme l’explique Ndary Lo ce sont vingt et un personnages, « africains ou afro-américains qui ont lutté contre les discriminations, la ségrégation et fait avancer les choses », tirés de son panthéon personnel qui accompagnent Rosa Parks. Ils entourent une représentation schématique de la scène du « délit » de Rosa Parks, comment elle qui était noire avait-elle pu refuser de céder sa place à un passager blanc dans un autobus de l’Alabama.
Un total de vingt-deux portraits, deux fois onze, est-ce une coïncidence ?
A la place d’honneur de l’installation, sur le même rang que celui de Rosa Parks, trône le portrait du Cheikh Abdoul Aziz Sy Dabakh qui fut le troisième khalife de la confrérie Tidjane du Sénégal à laquelle appartient Ndary Lo. Sans que ce soit forcément une recherche de syncrétisme, mais pour exprimer une solidarité religieuse, Ndary Lo a présenté, à l’autre extrémité de la salle, un portrait de Cheikh Ahmadou Bamba. Fondateur de sa propre voie soufie et de la confrérie des Mourides, c’est l’une des figures les plus importantes du soufisme dans la région du Sénégal.
| 
